| Date 14 avril 2010 | Via Lusitania | Etape : 12 - Albargaria a Velha - São João de Madeira |
Distance : 28 kms,
Dénivelé : 250 mètres,
Temps :6 heures.
Je suis un peu contrarié car mon ordinateur est tombé en panne hier soir quand je regardais une des émissions de Stéphane Guillon. Cela a même un peu perturbé ma nuit. Bref, il faut faire avec ce contretemps ! Comment se passait mon trek auparavant, sans cet outil ?
Au lever du jour, les nuages sont très présents dans le ciel. Quelques gouttes voltigent dans ciel, bercées par un fort vent. Je m'inquiète pour les heures à venir.
Le guide annonce un bar situé devant le bâtiment des pompiers, ouvert très tôt, où je pourrai boire un café pour agrémenter l'eau du petit déjeuner. Manque de chance, il est fermé !
Ce jour commence vraiment très mal !
A la sortie de la ville, une « panderia » est ouverte, et je peux y boire un café.
En quittant la ville, l'itinéraire s'engage dans une forêt d'eucalyptus. Mais le chemin est très difficilement praticable à cause de nombreuses ornières remplies d'eau. Je dois marcher dans le cheminement créé par les randonneurs et les vététistes qui m'ont précédé.
Les nuages sont toujours aussi abondants, et le soleil perce difficilement cet important obstacle. Plus loin, la route est mouillée à cause d'une averse.
Après la forêt, le chemin de Santiago entre dans un village. Jusqu'à l'arrivée à l'étape, ce sera ensuite une succession continuelle de maisons, d'immeubles ou de bâtiments industriels sur route asphaltée. Aucun moment d'intimité pour pisser tranquille !
Néanmoins, le parcours réserve quelques surprises.
Une péripatéticienne qui travaille en voiture. C'est la première fois que je rencontre cette profession au cours de mes randonnées.
Les quelques glycines vues sur le parcours sont magnifiques, exubérantes et odorantes. L'arum est aussi une fleur qui apprécie le climat. Il y en a même des touffes sauvages.
Aujourd'hui, c'est un parcours avec quelques jolis raidillons assez pentus. Mais effectuer ces montées sur les rares trottoirs n'est pas pratique à cause du pavage inégal de ceux-ci. De plus, les routes sont relativement étroites et les quelques voitures qui passent me rasent d'assez près.
Un peu avant l'arrivée, dans une montée, j'ai raté la flèche qui indiquait de tourner à droite malgré un très bon balisage tout au cours de cette étape. Tout en haut d'une longue montée, c'est un cantonnier qui se doutait que je marchais sur le chemin de Santiago qui m'a remis dans la bonne direction. J'ai dû effectuer une longue descente avant de retrouver ma première flèche jaune.
Au cours du parcours, l'itinéraire a joué à saute-mouton avec une voie ferrée où circulent peu de trains. Je me demande si elle n'est pas désaffectée.
Au fur et à mesure que la matinée avançait, les nuages s'enfuyaient ailleurs, et le ciel pouvait chauffer ardemment mes vieux os. Quand j'arrivais à l'étape, il n'y avait des nuages que très loin à l'horizon. La température annoncée par le pharmacien frôlait les 20° C ! Mais le soir, j'apprenais par la télévision qu'il y avait eu une mini-tornade à Lisbonne.
Tout au cours de la matinée, une idée murissait pour devenir une certitude. Je marchais encore aujourd'hui jusqu'à l'étape, mais demain, je prendrais le bus pour rejoindre Porto. Effectuer un trajet à travers un dédale de rues, comme c'est le cas aujourd'hui, n'avait absolument rien pour m'enthousiasmer.
A l'arrivée, après reconnaissance des « quartiers » et prise d'une douche, je prenais la direction d'un restaurant car la faim me tenaillait.
Ensuite, je m'informais du lieu où se trouvait la station des bus pour aller chercher les horaires pour Porto.
Pour terminer, j'achetais un petit carnet pour noter mes comptes rendus du fait que mon ordinateur ne fonctionnait plus depuis hier soir.
Surprise de « chez surprise ». Je tentais la mise en route de l'ordinateur et, après 2 ou 3 cahotements, tout rentrait presque dans l'ordre. J'éviterai de trop le solliciter avant mon retour à Dijon.
Il a même découvert tout seul le réseau wifi de l'hôtel !
Pour conclure, plus de 320 kms en 12 étapes, sans compter tous les autres pas avant ou après l'étape, c'est bien. Je ne regretterai pas cette dernière étape non effectuée pour arriver à Porto. D'autre part, cette première partie du trek m'a paru plus facile que la randonnée effectuée l'an dernier à pareille époque. Il faut dire que j'étais allégé des 2 kg de la tente.
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