Via Lusitania

Etape : 28 - Fisterra - Muxía

Distance : 32 kms,
Dénivelé : 300 mètres,
Temps : 6 h.20.

Dernier jour de marche pour ce trek qui a commencé à Lisbonne.
Le ciel est bien barbouillé, et le bulletin météorologique d'hier soir à la télévision était bien pessimiste. Je pars donc en configuration pluie et je marche d'une allure assez soutenue.
Le parcours du jour, mi-route asphaltée peu passante et mi-chemin de terre sera très agréable et pas monotone, sauf la ligne droite peu après avoir quitté Fisterra. J'aurais dû choisir l'option ne passant pas près de la plage.
Je retrouve le balisage passé Patrix pour le trajet en forêt ; trajet bien balisé avec des bornes. D'ailleurs le chemin a fait l'objet d'une subvention européenne.
Arrivé à Lires, il me faut trouver un bar ouvert pour faire tamponner la credencial, sinon je ne pourrai pas être hébergé à l'albergue de Muxía. J'en trouve un en dehors du trajet et j'en profite pour boire un café et un grand verre d'eau. Ce sera la seule pause du trajet.
Après Lires, j'ai une petite hésitation à une fourche du chemin. Mais, plus loin, je sais que je suis dans la bonne direction quand je vois une flèche sur la première pierre qui sert pour franchir un large gué. Les autres pierres sont sous l'eau. On nous avait prévenus la veille que niveau de la rivière était important.
Je me déchausse et je traverse prudemment pour éviter la chute. Les bâtons sont d'une grande aide pour ce délicat passage. La dernière pierre étant de guingois, je suis obligé de mettre les pieds dans le lit de la rivière avec de l'eau jusqu'aux genoux. Une bonne sensation de fraicheur !
Arrivé sans encombre sur l'autre rive, j'ai les pieds complètement frigorifiés. La reprise de la marche sera un peu pénible.
Tout au cours de la matinée, le ciel est devenu de plus en plus bleu. La journée sera très agréable malgré un fort vent soufflant en tempête.
Puis c'est une agréable marche jusqu'après Marquitián. A cet endroit, je choisis l'option B, qui est proche de la mer, avec pour conséquence pas de balisage et 2 kms à effectuer en plus. L'option A emprunte la crête qui doit être soumise à un très fort vent.
J'aurai aussi beaucoup de vent sur le chemin emprunté, mais j'aurai des échappées et des points de vue très jolis sur l'océan.
Certaines fois, j'ai l'impression d'être perdu, mais, au final, j'aurai effectué l'itinéraire B tel qu'il est mentionné sur le graphique de l'étape qui nous a été donné la veille.
A Laurida, j'aperçois, au loin, le village de Muxía. Il me reste, à ce moment-là, encore plus de 3 kms à effectuer sur une route peu passante, mais avec un fort vent de face qui souffle en rafale. De temps à autre, j'avance difficilement tant le vent est fort.
Et c'est l'arrivée à l'Albergue qui est tout neuf. Un Danois est déjà installé. Il me dit avoir pris l'option A, c'est la raison pour laquelle on ne s'est pas vu.
Après le repas et une petite sieste, je vais visiter le sanctuaire de la vierge de Barca.
En soirée, je replie les bâtons tout en constatant que la route en a bien usé les pointes. Cette action marque la fin d'un périple commencé à Lisbonne, au Portugal, et terminé sur la « Costa da Morte », en Galice.
Depuis 3 semaines, j'ai une chevelure identique à une toison de mouton. Est-ce le vent ou ma nouvelle coupe de cheveux ?
A noter que je n'ai pas terminé le paquet de dattes que j'ai acheté à Lisbonne, avant de partir pour ce trek.

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