| Date 10 avril 2010 | Via Lusitania | Etape : 8 - Ansião - Condeixa a Nova |
Distance : 29,5 kms,
Dénivelé : 150 mètres,
Temps : 6 h.30.
L'état de santé du marcheur est bon. J'ai un peu toussé au réveil, mais ensuite la toux s'est calmée. Le nez n'est plus congestionné. Je crois que je tiens la solution pour les prochains rhumes. Prendre mon sac à dos et effectuer à pied l'itinéraire de Dijon à Châtillon-sur-seine. Et retour, si je ne suis pas guéri entre temps !
Les pieds ne souffrent d'aucun mal malgré le fait d'être parti de Lisbonne avec des chaussures neuves. J'ai eu raison de continuer à investir dans des chaussures à marque Lowa car elles m'ont permis de bien supporter tous les trajets sur route. La souplesse de la semelle amortit grandement le choc lors de la pose du talon sur le sol. La contrepartie de ce confort est une usure rapide de la semelle. Mais le confort, à 67 ans passés de 6 jours, a-t-il un prix ?
C'est encore une assez longue étape, aujourd'hui, mais avec un parcours varié selon le guide.
Départ à 7 heures, après un petit déjeuner composé d'une banane, de biscuits et de chocolat ; le tout arrosé d'un demi-litre d'eau. C'est le repas traditionnel du matin au Portugal ; les commerçants étant encore fermés à l'heure de mon départ.
En sortant de l'hôtel, j'ai moins la sensation de froid que la veille. Mais le temps ne semble pas changer ; le ciel est toujours aussi bleu, et le soleil montre ses tout premiers rayons.
Je vais marcher prudemment, en repérant bien les flèches et en tenant compte des commentaires du guide, car l'itinéraire n'est pas aussi simple que celui d'hier. Et, je n'ai pas l'intention d'allonger le parcours de la journée !
Il apparaitra que les flèches et le guide auront été nécessaires car certaines fois, le fléchage était plus défaillant ou le guide n'était plus à jour des modifications du terrain. Il fallait donc un soupçon de sens de l'orientation pour arriver à destination, sans détour.
Jusqu'à mi-parcours, le paysage est habituel, pins et oliviers sans vastes horizons. C'est une alternance de chemins et de routes peu passantes car c'est samedi.
Je fais une pose dans un bar à Rabaçal pour boire un café et prendre de l'eau car je n'ai pas fait le plein avec l'eau du robinet de l'hôtel. Des craintes ?
Un peu avant ce village, le chemin serpente dans une large vallée bordée de collines peu hautes. Vignes et oliviers se partagent les espaces cultivés. Ce doit-être le val du rio Mouros que l'on suivra jusqu'à l'étape.
Après Rabaçal, le chemin nous fait traverser le charmant petit village de Zambujal. Il a encore conservé l'âme du passé car la route asphaltée ne passe pas encore chez lui. Les maisons sont bien entretenues, et les rues pavées sont propres.
L'itinéraire nous fait traverser une nouvelle fois le rio Mouros pour, quelques kilomètres plus loin, nous faire entrer dans le village de Fonte Coberta qui a appelé sa rue principale Rua Caminho de Santiago (en trois langues : portugais, anglais et français) à l'aide d'un joli aluzejos.

Dans ce village, je me fais héler par un monsieur car je suis passé trop vite sans voir une niche consacrée à Santiago.
Il nettoyait son camping-car et, parlant français, nous avons engagé la conversation. Il a résidé 5 ans en Suisse et il préparait son matériel pour partir en Italie. C'est fort gentiment qu'il m'a offert une bière à bonne température.
Après plus d'un quart d'heure d'un cordial entretien, j'ai quitté cet hôte sympathique pour continuer le chemin.
Plus loin, la piste se transforme en sente. Elle suit le rio Mouros qui est presque entièrement recouvert de fleurs. C'est ce qui m'a surpris, la première fois que l'itinéraire venait à le rencontrer. Je n'ai jamais vu un large ruisseau recouvert de tant de fleurs !
Chaque fois qu'une vallée se resserre pour former une gorge, le chemin qui la suit, monte. Cette règle a été respectée dans le cas présent puisque, après le hameau de Poço, le chemin a commencé à monter pour passer un petit éperon.
Le parcours s'est poursuivi par une longue descente légère afin de franchir de nouveau le rio Mouros.
Après une courte, mais rude montée, c'est, 500 m. plus loin, la fin de l'étape de jour à l'entrée du village de Condeixa A Nova que l'itinéraire ne traverse pas.
Une fois le point effectué, je prends la direction du centre ville. Presque aussitôt, une voiture s'arrête, et son conducteur me propose un hébergement pour 20 euro en me tendant la carte d'un hôtel. Après avoir compris l'honnêteté de sa proposition, j'accepte de monter dans sa voiture, une vieille R5 affaire, pour qu'il me conduise à l'endroit. Sur place, je comprends que c'est le patron de l'établissement. J'ai même négocié pour qu'il me ramène demain matin au lieu où il m'a pris. J'ai l'impression que les affaires sont dures actuellement pour beaucoup de petites entreprises.
Après la douche, repas surprise dans un restaurant indiqué par l'hôtelier.
Depuis hier j'ai décidé de prendre les plats du jour afin de sortir des frites. Je choisis donc une soupe de légumes qui n'est pas aussi bonne que la soupe de poisson que j'ai mangée hier. Ensuite, en plat principal, il y a le choix entre un plat que je ne comprends pas et sardinas. J'opte pour l'énigme. Et je reçois 2 poissons grillés (grillés, ça j'avais compris) avec des pomme de terre à l'eau et de la salade. Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait 2 plats de poisson ! De plus, rien à voir avec les morceaux de joue de bœuf cuisinés avec une sauce au vin rouge, des brocolis et des pommes de terre à l'eau, du menu du jour d'hier. Et de la bière au lieu d'un excellent vin de table que j'avais presque terminé ! Les jours se suivent et ne se ressemblent pas !
Enfin, il a fait un temps superbe pour cette agréable randonnée, ce qui est le principal.
Et demain est un autre jour !
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