18 - Tuy - O Porriño
Date 24 avril 2010

Via Lusitania

Etape : 18 - Tuy - O Porriño

Distance : 17,5 kms,
Dénivelé : 86 mètres,
Temps : 3 h.45.

De la chambre, je ne vois rien car le brouillard est très épais. Signe de beau temps !
J'ai pris le temps ce matin car l'étape est très courte. J'ai décidé d'effectuer les étapes du guide car je dispose d'un nombre suffisant de jours pour accomplir ce que j'ai prévu.
J'ai presque effectué une grasse-matinée et j'ai pris un petit-déjeuner pantagruélique ; charcuterie, fromage, yaourt, pain-beurre-confiture et pâtisseries. En sortant de l'hôtel à 8 h.45, j'ai l'impression d'être bien repu, rassasié.
Le départ s'effectue sans difficulté car le fléchage est correct sur les 500 premiers mètres, et j'avais reconnu, la veille, le parcours du départ.
Petite hésitation à un carrefour qui m'obligea à sortir le guide. Un peu avant, j'avais aperçu, inscrit sur un mur, « Santiago 114 km ».
A la fin de l'étape, il apparaîtra que le balisage correspond au strict minimum après la profusion portugaise. Tantôt, c'est la flèche, d'autres fois, c'est la borne du chemin, quand ce n'est pas la faïence représentant la coquille de l'association jacquaire qui signale le parcours. Il arrive que les trois marques apparaissent en même temps. Dans ce cas c'est Byzance !
Je pense que la Galice n'a pas dû obtenir des prix pour la peinture. C'est un vrai changement par rapport au fléchage de Porto à Valença.
Au début, l'itinéraire nous fait passer près du couvent des Clarisses pour ensuite suivre le río Ninho.
Après la sortie de la ville, le parcours se poursuit sur un chemin de terre dans la forêt d'eucalyptus et de pins. Le brouillard se déchire doucement, et le soleil effectue une timide apparition. C'est un beau jour qui commence, et les oiseaux piaillent dans la charmille…
C'est une agréable journée de marche qui s'annonce.
Plus loin, l'itinéraire alterne entre chemin de terre et route asphaltée.
A un moment, dans la forêt, le chemin se transforme en un très large pont pour traverser l'autoroute ; pont qui redevient un étroit chemin de terre. Un exemple du gaspillage des crédits européens ou d'un investissement pour que le fermier du coin puisse y faire sécher son foin (voir la photo).
Plus loin, je rattrape un Argentin qui vit aux E.U. Il vient de démarrer le Camino. Ensemble nous prenons un café puis je poursuis mon chemin qui se transforme radicalement.
Après la campagne bucolique, c'est une très longue ligne droite, presque trois kilomètres, dans une zone industrielle. Une chance que ce soit samedi !
Puis le reste du parcours s'effectue en ville jusqu'à l'albergue qui est proche de l'autoroute, mais qui reste calme, du fait de sa conception architecturale.
Je retrouve les connaissances qui sont déjà arrivées ; trois Epagnols, un couple d'Italiens et un couple d'Allemands. C'est une des particularités des chemins de Saint-Jacques de Compostelle ; on se retrouve à l'étape si l'on n'a pas marché ensemble. C'est une communauté du chemin qui se forge au rythme des jours.
En attendant l'ouverture de l'albergue à 13 heures, j'ai une discussion gastronomique d'un quart d'heure en espagnol. J'acquiesce à ces propos, mais sans vraiment bien comprendre sauf que la cuisine à la maison est meilleure. Quand j'ai lancé la conversation sur la cuisine chinoise, j'ai compris que c'était de la « merde », la cuisine mexicaine « épicée » et la cuisine japonaise « correcte ». Mais rien ne vaut la cuisine espagnole, française ou italienne. Fin du monologue en espagnol, l'albergue ouvrait.
Petit tour dans la ville l'après-midi, et farniente en attendant l'heure du coucher.

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