Via Lusitania

Etape : 4 -Santarém - Monsanto

Distance : 29 kms,
Dénivelé : ? mètres,
Temps : 7 heures.

L'étape d'aujourd'hui change par rapport aux premières journées de marche. L'itinéraire quitte la vallée du Tage pour monter plein nord. C'est un autre paysage qui se présente, et c'en est fini de la platitude !
Le temps est au beau. Le soleil se lève, et le ciel est tout bleu. Il y a peu de vent. La journée s'annonce radieuse pour cette randonnée !
L'étape d'aujourd'hui est un peu plus longue que le découpage proposé dans le guide. J'ai décidé d'en regrouper trois en deux.
La sortie de Santarém, comme toutes les sorties de ville, est ennuyeuse et longue avec beaucoup de voitures. De plus, je suis le guide, pas à pas, car il propose le détour par Fatima. Je n'ai donc plus les flèches jaunes. Au début du parcours je redouble de vigilance afin de ne pas manquer un chemin.
Après Azoia de Baixo, je pourrai constater que les bornes du chemin de Fatima sont bien présentes aux endroits où il faut changer de direction.
Dès le début du parcours, la route descend fortement pour continuer avec de petits faux-plats et des portions plates.
C'est avant d'arriver à Azoia de Baixo que je rencontre la première « grimpette » de la journée. Il y en aura plusieurs au cours de la journée, ce qui explique le temps de marche plus important.
Un peu avant Azoia de Baixo, en fin de virage, j'ai bien cru qu'une voiture allait me renverser. J'ai mis mon bâton en travers ; bâton qui a touché la carrosserie au niveau de la portière. Je n'ai pas eu vraiment peur, mais par mon geste j'ai voulu indiquer au chauffeur ma présence.
Ce n'est qu'après plus de 10 kms que le chemin abandonne la route asphaltée pour une piste, mais sur 2 kms.
Un peu avant d'arriver à Advagar, la descente par le chemin pierreux est très raide. Il faut être vigilant pour ne pas chuter, les cailloux roulant sous les chaussures. Puis c'est une route qui présente un petit raidillon.
La campagne a changé. On voit des oliviers, des chênes-lièges, des eucalyptus.
Les glycines, dans les villages, commencent à défleurir.
C'est à la sortie d'Arneiro das Milharicas que l'on rencontrera une des trois montées les plus pentues de la journée avec, pour récompense, une magnifique vue du village que l'on vient de quitter. Ensuite le chemin continue sur le plateau, offrant un beau point de vue sur l'alentour.

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C'est un peu plus loin que l'on rencontre 3 anciens moulins à vent puis un belvédère d'où l'on peut s'admirer un large et joli panorama.
Après une longue descente, on arrive à la source du río Aviela qui est incluse dans le parc naturel.
Dès la source dépassée, c'est une forte montée qu'il faut gravir pour, un peu après le sommet de la côte, apercevoir les premiers toits de Monsanto.
Monsanto, nom d'une firme bien connue pour polluer le monde avec ses produits chimiques et ses plantes transgéniques. Le créateur de cette entreprise est-il originaire de ce bourg ? Il existe une « rua Conde Monsanto » !
Je commence à sentir la fatigue et à avoir faim. Je vais jusqu'au centre du village, mais reviens sur mes pas pour déjeuner au restaurant qui se trouve à l'entrée.
Je trouve un lit dans un gîte, propriété du patron du bar situé au centre du village.
Il n'y a rien à voir ou à visiter dans le village. C'est l'étape traditionnelle au milieu de la profonde campagne. Ici commence le Portugal profond. Avec ses hameaux abandonnés ou n'existant que pour les résidences secondaires avec des bâtiments très bien entretenus et d'autres à l'état d'abandon.