| Date 12 avril 2010 | Via Lusitania | Etape : 10 - Sargenta Mor - Avelãs de Caminho |
Distance : 24 kms,
Dénivelé : 40 mètres,
Temps : 6 heures.
J'ai fait une nuit d'un seul trait. J'ai très bien dormi dans ces draps que je ne connaissais pas, mais qui sont très agréables et fort confortables.
Quiétude et angoisse au cours de ces premières minutes du matin. Le panneau d'information des bus indiquait que le 2F passait dans 16 minutes. Après, il indiquait de se reporter à la nomenclature. Puis, à l'heure prévue, un bus 2F passait avec pour terminus Trouxemil au lieu de Sargento-Mor que j'avais choisi comme lieu de départ du jour.
Surprise ! Au terminus, le conducteur du bus me dit que nous sommes à Sargento-Mor.
J'ai eu raison de prendre le bus car j'ai évité plus de 5 kms de « galère » au travers de voies rapides et de zones industrielles, entrecoupées de zones pavillonnaires. Rien à voir avec la sortie de Lisbonne si agréable ! Je pense que je ferai la même opération pour sortir de Porto.
Une centaine de mètres après le terminus du bus, je trouve la première flèche du chemin de Santiago. La journée commence en fait sous de bons auspices.
Le ciel est bleu, sans nuage. Et le vent du nord est modéré. De bonnes conditions pour un deuxième jour de la semaine selon la façon portugaise de nommer les jours de la semaine.
Le parcours rejoint très rapidement la route N1, qui relie Coimbra à Porto. En ce jour de grève des trains, la circulation des voitures est très intense, et le bruit est assourdissant. J'ai des difficultés à entendre la musique dans mes écouteurs.
A Santa luzia, je m'arrête dans un bar pour boire un café et acheter de l'eau. C'est dans l'estaminet Santa Luzia que j'ai l'occasion de voir un nu féminin que je ne crois pas être celui de la « Santa ».
Le chemin de Santiago s'écarte peu de la route N1 ; sauf dans quelques villages déviés.
A la sortie de Carqueijo, je manque le petit chemin à gauche et je suis quitte pour continuer à cheminer sur le bord de la N1, qui est toujours aussi passante.
Ainsi, je gagne la ville de Mealhada qui se veut être une ville touristique. Du chemin lui reste à parcourir malgré la « bonne volonté » manifestée !
C'est un pays de vignoble. J'en vois les cuves à vin en ciment désaffectées, mais peu de vignes rencontrées ?
Je repars sur de bonnes bases en suivant le guide et le fléchage. Mais ces arrêts continuels ralentissent ma progression. C'est le prix à payer pour éviter les variantes !
Le parcours sur piste est exceptionnel au cours de cette étape. C'est encore la route asphaltée qui l'emporte très largement.
Dans Anadia, je perds une nouvelle fois le balisage et, dans ce cas, le guide est de peu d'importance. C'est donc « au pif » que j'essaie de me sortir de cette impasse.
Quelques moments après, je suis face au bâtiment des pompiers dont le guide évoque le nom. Je hèle deux jeunes et agréables « Pompières » qui rentrent à la caserne avec leur déjeuner sous le bras pour leur demander si je suis dans la bonne direction.
Effectivement, je retrouve une flèche jaune un peu plus loin. A noter qu'Anadia s'est doté d'installations sportives de haut niveau avec certainement de substantielles dotations de l'Europe.
C'est ensuite, sans difficulté, que je rejoins le village d'Avelãs de Caminho, terme de l'étape du jour.
A l'entrée du village, je profite d'une épicerie pour acheter ma banane et mon paquet de biscuits. La marchande me fait comprendre que je fais un bonne affaire en lui achetant une banane un peu mure plutôt que celles qui sont un encore vertes. J'en profite pour lui demander l'adresse d'un restaurant et d'un hôtel. Elle m'indique deux adresses dont l'une avec un hôtel situé à plus d'un kilomètre du village.
J'opte pour l'option de l'hôtel qui me semble plus loin que prévu. Est-ce- la faim ?
L'hôtelière me propose une chambre à 15 € côté forêt ou une à 10 € côté route N1. Sans hésiter, je choisis la forêt ; étant entendu que le confort des 2 chambres correspond presque à un 2 étoiles de chez nous. Particularité de la douche, elle est à deux places ! 2 espaces avec l'écoulement au centre ?
Après un copieux repas, arrosé d'un grand pichet de vin, et la toilette faite, je fais une bonne sieste de presque une heure !
Ensuite, c'est la vie des loups, des coyotes et des aigles en Amérique du nord, sujet d'un documentaire animalier américain, sous-titré en portugais, qui me captive ; sachant qu'il y a rien d'autre à faire à l'alentour. Il y a même des grizzlys dans le parc de Yellowstone !
La fin de journée sera occupée à jouer au sudoku, au mah-jong dont je deviens un expert, et à rechercher le chemin de départ pour demain matin.
Je crains que le type d'étape que je viens de parcourir ne se répète jusqu'à Porto, car l'itinéraire se trouve dans une zone très habitée.
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